« À présent, nous pensons que manger à table, assis sur une chaise, est une forme de progrès. Nous nous trompons. Ce n’est pas le progrès. Lorsque nous nous nourrissons, nous ne sommes pas différents des animaux. Comme eux, nous nous nourrissons pour maintenir le lien entre le corps et l’âme. Ainsi, le progrès dans la façon de manger ne constitue pas le progrès de la civilisation. Le développement des manières de dormir ne constitue pas le progrès de la civilisation. De même, le raffinement des relations sexuelles ne constitue pas le progrès de la civilisation. Ou encore, l’évolution des techniques de défense – découvrir la bombe atomique pour tuer mes ennemis –, cela non plus ne constitue pas le progrès de la civilisation. Le progrès de la civilisation consiste en la mesure dans laquelle nous connaissons l’âme, son but ultime, la manière dont elle transmigre d’un corps dans un autre. »
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